Comme une envie de cocooning
Est-ce l'automne qui approche? Si peu de temps après la rentrée, j'ai déjà envie d'arrêter de courir et de me lover sur mon canapé, un châle sur les épaules, un chat sur les genoux, une tasse de thé à la main. Un peu comme dans une chanson de Cabrel. J'ai envie de prendre le temps, de flâner, de paresser, d'entendre le tic tac de l'horloge dans le silence de mon sweet home. Je renâcle à rentrer dans la course quotidienne, je bougonne, je fais de la résistance. Mon petit bonhomme ne m'aide pas beaucoup que je dois convaincre tous les matins de la chance qu'il a d'aller à l'école, d'être un grand, un trois ans. Il me regarde et bougonne lui aussi "non maman, j'ai pas envie". Sent-il la note un peu forcée dans mes encouragements? comprend-il que moi aussi je rechigne à lui imposer un emploi du temps minuté, que je m'enerve moi-même avec mes "depeche-toi", "on va être en retard" "mais finis cette tartine, c'est trop long". Que derrière ma légèreté de façade, ma gaieté affichée, je n'en mène pas plus large que lui quand je dois le quitter à l'entrée de la classe. "Allez mon coeur, tu vas t'amuser avec tes 31 copains de petite section". Trop de monde, trop de bruit, je sens qu'il est un peu perdu, un peu déboussolé, il s'accroche à son doudou et me réclame un dernier calin avant que je ne reprenne la course, un peu fière de lui, mais un peu triste aussi.Ce soir il dira à son père qu'il n'a pas pleuré, sa façon de lui dire qu'il est déjà dans le camp des hommes. Bref, les semaines défilent, et les week-end nous filent entre les doigts, je prendrais bien le temps de vivre, je nous mettrais bien entre parenthèses. C'est ça, plus que des vacances, je prendrais bien des parenthèses!